Rendu nomade par des collaborations aussi diverses que variées L’Ateuchus a mené durant trois ans un projet de résidence au lycée Armand Malaise de Charleville-Mézières. Conscient que la place de l’artiste dans une société, si petite soit-elle, est sans cesse à défendre, définir, et redéfinir, le projet de l’Ateuchus a d’emblée été de ne pas dissocier sa pratique selon les deux pans de l’intitulé de la résidence : l’artistique et la médiation culturelle. La proposition a donc été de faire de la vie et des activités des artistes au cœur de ce lycée un acte de création. Affirmant ainsi la pédagogie développée autour de la marionnette comme un élément constitutif de ce processus de création, l’Ateuchus a tenté d’y inscrire la majeure partie de ses interventions et de faire de ses expériences, ses rencontres, le sédiment, la matière d’objets artistiques. Je est un autre, cet autre est objet de je(u) est le titre de ce projet.

L'Ateuchus ?

Fondée en février 2003 par un marionnettiste, une danseuse, et un musicien, L’Ateuchus est née de la volonté commune de questionner et d’expérimenter ensemble la transversalité de leurs pratiques artistiques et de les mettre en mouvement.
La Marionnette en tant qu’art pluridisciplinaire, s’est posée comme l’espace de rencontre de ces différentes pratiques.

Ce travail s’est illustré notamment avec la création de L’Avorton Volant ou appétits pas dupes solo de Gabriel Hermand-Priquet accompagné par Vincent Peter (musicien et regard extérieur) co-produit par le T.J.P de Strasbourg (Mars 2003), et le projet Threesome en collaboration avec David Soubies (acrobate) amorcé au Maillon (Mars 2005).

Suite à l'apprentissage de la gaine chinoise de Gabriel Hermand-Priquet auprès du jeune maître chinois Yeung Faï, L'Ateuchus nourrit cette recherche d'un questionnement autour de la forme traditionnelle et de l'écho que celle-ci peut avoir sur la marionnette d'aujourd'hui, jouant de ses conventions et de ses clichés.
Avec l'arrivée de Virginie Schell, cette recherche prendra comme expression spectaculaire la forme du spectacle No Rose... sur une musique de Vincent Peter, et de la forme brève Duels sur un travail sonore de Bertrand Larrieu, tous deux écrits et interprétés par Virginie Schell et Gabriel Hermand-Priquet.

Parallèlement, L’Ateuchus, mène un travail pédagogique questionnant la relation à l'objet marionnette. Ce travail vise à élaborer une « technique sous les techniques » de la Marionnette, une pratique consciente du rapport marionnette/marionnettiste qui en explore le prisme tant physiquement que symboliquement. Cette pédagogie est développée sous formes de stages et d’interventions, engageant des collaborations avec diverses structures, notamment l’Education nationale, le Théâtre de la Cité internationale (Paris), le Théâtre du Marché aux Grains (Bouxwiller), l'Organisme franco-allemand pour la jeunesse (Bayreuth).

L’Ateuchus collabore également régulièrement avec d’autres compagnies telles que Les Transformateurs (Lyon), les Trois-Huit (Lyon) et la Cie Pseudonymo (Reims).